mercredi 11 juin 2008

Subventionner les traitements de fertilité

Est-ce que Julie Snyder est économiste dans l'âme? Je ne pourrais répondre à ça. Mais sa croisade pour la gratuité des traitements offerts par les cliniques de fertilité peut être justifiable économiquement (voir article). Vous allez dire: "Il est tombé sur la tête! Un économiste en faveur d'une intervention de l'état! Ça n'a aucun sens!". C'est pour cette raison que j'ai choisi de parler de ce sujet. La théorie n'est pas toujours catégorique à ce sujet. En effet, dans certains cas, le marché n'est pas un système d'allocation optimal. Il l'est lorsque les individus qui posent des gestes tiennent compte de tous les coûts et bénéfices engendrés. S'il y a des bénéfices ou des coûts externes, une personne laissée à elle-même peut prendre une décision qui va à l'encontre de ce qui est socialement optimal.

La pollution est un exemple de coût externe. Une entreprise qui pollue, engendre un coût social externe qu'elle n'intègre pas dans ses coûts d'opération. Elle va donc choisir de produire plus que ce qui est socialement optimal. Un autre exemple est l'éducation. Un individu choisit de poursuivre des études si le bénéfice qu'il retire dépasse le coût. Par contre, il ne considère pas le bénéfice engendré pour la société. Le marché va donc produire trop peu de diplômés par rapport à ce qui est socialement optimal.

Lorsqu'on met un enfant au monde, nous, les parents, ne sommes pas les seuls à bénéficier de sa présence. Plus il y a d'enfants, plus grande est la probabilité d'avoir des génies qui vont contribuer à améliorer notre qualité de vie par des percées en médecine ou par tout autre innovation importante. Les parents qui dépensent de l'argent pour régler leur problème de fertilité ne considèrent par ces bénéfices pour la société. S'il n'y a pas d'intervention, trop peu sera dépensé pour ce service. Si le bénéfice externe est réel, alors il faut subventionner ce service par une gratuité totale ou partielle.

Je me demande si c'est vraiment la raison qui a poussé Mme Snyder à mener ce combat.

3 commentaires:

Rogersoda a dit…

Mais il se peut également qu'on subventionne la naissance d'un "vaut rien". Auquel cas l'effet externe est
négatif.
La subvention ne serait valable que si l'on pouvait s'assurer que la probabilité de mettre au monde un "génie" dépasse celle de mettre au monde un "vaut rien", non?

Rogersoda a dit…

En ce qui concerne le marché des diplômés, il me semble que d'autres aspects doivent être pris en compte.
Si le gouvernement subventionne ce marché, cela aura pour effet d'augmenter la demande de diplômes. Il s'en produira trop. Il faut donc trouver un montant de subvention adéquat pour équilibrer l'effet externe de bien-être social, qui crée une pénurie de diplômes, et l'incitation à l'étude créée par la subvention, qui crée une sur-offre, non?

Anonyme a dit…

En reponse a Rogersoda:

Un enfant né a l'aide des traitement d'infertilité est un enfant qui a plus des possibilités de devenir une personne prospère, car c'est une enfant voulu, et d'habitude les familles qui on recours a ces traitement ce sont des familles plus solides, plus a l'aise economiquement, et plus instruites aussi, en general.

De plus ce n'est pas n'importe qui qui decide un jour de suivre ce traitement, il y a tout un procesus a suivre avant d'y arriver aux traitements en question.

Un enfant né a l'aide des traitements de fertilité a bcp plus des chances de devenir un "génie" j'en suis sure!